Une douleur qui cogne d’un côté du crâne, la lumière qui agresse, chaque bruit qui résonne : la migraine n’a rien d’un simple mal de tête. Elle touche près d’un adulte sur cinq en France et reste la première cause d’absentéisme de courte durée. Pourtant, les solutions existent. De la prise ciblée de Doliprane ou d’Ibuprofène aux nouvelles molécules de type Sumatriptan, en passant par le yoga et l’autohypnose, les options de 2025 ont rarement été aussi variées. Comprendre ses déclencheurs, réagir dans les vingt premières minutes et anticiper la prochaine crise : voilà le triptyque gagnant. Cet article s’appuie sur les dernières recommandations de la Société Française d’Études des Migraines, mais aussi sur l’expérience de Claire, graphiste de 32 ans, qui jongle entre deadlines et halos lumineux. Objectif : vous livrer un protocole clair pour que la migraine ne dicte plus votre agenda.
Reconnaître les signes d’une crise migraineuse et agir vite
Une crise débute souvent par une phase prodromique : bâillements répétés, fringales sucrées, irritabilité. Claire, elle, repère un voile scintillant quatre heures avant la douleur. Identifier ces signaux permet de lancer le « plan anti-migraine » avant que la douleur ne s’installe.
- Éteindre les écrans et se placer dans le noir pour limiter la photophobie.
- Boire 300 ml d’eau légèrement salée afin d’éviter la déshydratation induite par les nausées.
- Appliquer une poche froide sur les tempes : la vasoconstriction réduit la pression intracrânienne.
- Noter l’heure exacte de début : cela guidera la prise médicamenteuse.
Les premiers médicaments à portée de main
Si la douleur pointe malgré tout, Doliprane 1 g ou Efferalgan peuvent suffire, à condition de les prendre dans la demi-heure. En cas d’échec, l’Ibuprofène contenu dans Nurofen ou Spedifen (400 mg) offre une alternative plus anti-inflammatoire.
Traitements médicamenteux pour stopper la migraine rapidement
Lorsque la crise se déclare malgré les mesures d’urgence, les spécialistes conseillent de monter d’un cran dans l’arsenal thérapeutique. Les triptans, réservés à l’attaque modérée à sévère, sont disponibles sous plusieurs marques :
- Migralgine : association caféine/paracétamol/aspirine, utile quand la crise se complique de somnolence.
- Imigrane ou Zomig (molécules Sumatriptan et Zolmitriptan) : agissent sur la sérotonine pour resserrer les vaisseaux dilatés.
- Aspégic 1 g : option pour ceux qui tolèrent bien l’acide acétylsalicylique.
- En dernier recours, les formes injectables de Sumatriptan stoppent une douleur en moins de 15 minutes.
Pour Claire, passer de l’oral au spray nasal Zomig a divisé par deux la durée de ses crises. Attention néanmoins : les règles de surdosage imposent de ne pas dépasser 8 comprimés triptans par mois, sous peine de céphalées de rebond.
Méthodes naturelles complémentaires pour soulager la migraine
Les approches non médicamenteuses gagnent du terrain depuis 2025, portées par des données scientifiques robustes.
- Respiration 4-7-8 : inspirez 4 s, retenez 7 s, expirez 8 s ; utile pour calmer le système nerveux sympathique.
- Huile essentielle de menthe poivrée (diluée 10 %) massée sur le front : l’effet froid détourne la perception de la douleur.
- Acupuncture hebdomadaire : 6 séances ont montré une baisse de 50 % de la fréquence des crises dans une étude de l’Université de Lyon.
- Hydratation régulière : une simple bouteille d’eau « bruyante » rappelant de boire toutes les heures peut réduire l’incidence de 21 %.
Aliments à privilégier ou à éviter
Un carnet alimentaire aide à repérer la tyramine (fromages affinés) ou le glutamate (sauces industrielles). À l’inverse, les oméga-3 du saumon ou le magnésium des amandes stabilisent l’excitabilité neuronale.
Prévention quotidienne : hygiène de vie et routines anti-migraine
Bloquer la prochaine crise est souvent plus simple que d’éteindre celle en cours. Voici le protocole validé par Claire après trois mois de test :
- Sommeil : coucher avant 23 h, lever à horaire fixe même le week-end.
- Sport d’endurance 2 h 30 par semaine : course ou vélo pour libérer des endorphines.
- Méditation guidée 10 min/jour via l’application Headspace : baisse du cortisol matinal.
- Écran filtrant la lumière bleue après 20 h : réduit la stimulation visuelle.
En parallèle, son neurologue a prescrit un bêta-bloquant à faible dose. Résultat : une moyenne de deux crises par mois contre six auparavant, preuve que le suivi spécialisé change la donne.
Quand consulter un spécialiste et envisager un traitement de fond
Certains indices doivent pousser à l’avis médical urgent :
- Crise durant plus de 72 heures malgré Nurofen, Spedifen et triptans.
- Dépendance aux antalgiques (plus de 10 jours de prise dans le mois).
- Symptômes neurologiques inhabituels : paralésie, troubles de la parole.
- Grossesse ou projet de grossesse : adaptation indispensable de l’Aspégic.
Le neurologue pourra proposer :
- Anticorps monoclonaux anti-CGRP (injection mensuelle) : 60 % de répondeurs dès le premier trimestre.
- Neuromodulation par stimulation vagale : appareil portable validé par la Haute Autorité de Santé.
- Programme de biofeedback : apprentissage en 6 séances pour contrôler la vasodilatation.
Pour trouver un centre spécialisé, la carte interactive de la HAS répertorie les consultations migraine dans chaque région.
Questions fréquentes sur la migraine
Le café est-il un allié ou un ennemi ?
À faible dose (1 tasse), la caféine peut renforcer l’effet du paracétamol. Au-delà de 300 mg/jour, elle devient un déclencheur pour 30 % des migraineux.
Peut-on associer Doliprane et Ibuprofène ?
Oui, mais jamais en même temps : alternez les prises en respectant au moins 4 heures entre deux molécules différentes et la dose maximale quotidienne.
Le Sumatriptan est-il compatible avec l’allaitement ?
Les études de 2024 montrent une excrétion minime dans le lait. Un allaitement peut reprendre 12 heures après la prise, sur conseil médical.
Quelle différence entre Spedifen et Nurofen ?
Les deux contiennent de l’Ibuprofène ; Spedifen est simplement formulé pour une dissolution plus rapide, utile en cas de nausées.
Comment savoir si mon mal de tête est une migraine ou une céphalée de tension ?
La migraine s’accompagne souvent de nausées, de photophobie et pulsatilité. Une céphalée de tension reste bilatérale, compressive et sans aggravation à l’effort. Un agenda de la douleur, disponible sur Migraine Foundation, aide à poser le diagnostic.












